Les années se suivent et ce nom reste gravé plus que jamais dans les pensées, ses chansons sont sans cesse entonnées. Ce fils digne d’Haïti aux dires de beaucoup, est parti trop tôt, laissant un peuple, une communauté de la diaspora dans le chagrin. « S’il faut mourir un jour, je veux que tu sois » a-t-il interprété dans l’une de ses chansons…
Emmanuel Jean-Baptiste a.k.a. Antoine Rossini Jean-Baptiste plus connu sous le sobriquet Ti Manno ; il est né au mois de juin 1952 dans la ville de Gonaïves située au nord de la capitale de Port-au-Prince.
Ti Manno demeure l’un des chanteurs de référence dans la musique haïtienne depuis ces quarante dernières années ; malgré son départ il y a tout juste trois décennies, sa musique témoigne encore de la popularité de l’homme qui prédisait un avenir lugubre de la société haïtienne et dans le reste du monde.
Dès son jeune âge, sa passion pour la musique l’a amené à débuter avec « les diables de Saint-Marc », puis il continua avec le groupe Volo Volo de Boston ; avec cette formation il fera son premier voyage aux USA. En 1973 il partira s’installer à New-York et rejoindra l’équipe musicale les « Astros ». Un retour en Haïti en 1978 pour intégrer le groupe D.P Express où il ne restera que 2 ans ; il participera à l’élaboration de deux albums qui propulseront sa carrière; il se fera une popularité surdimensionné avec le titre David et D.P Express Vol 4. IL créa Gemini All Star en 1981 où il atteindra rapidement le sommet.

Peterson HERCULE
Correspondant CANAL+HAITI, Antilles Françaises
Journaliste Reporter d’Images – JRI
Guadeloupe, Mai 2015
presscaraibes@gmail.com canalplushaiti@yahoo.fr
Ses compositions musicales témoignent d’une reconnaissance sans limite pour une liberté totale de la classe démunie. Alors que le pays est sous l’emprise d’une dictature, l’une des plus féroces existante à l’époque, tout au long de son succès Ti Manno s’est fait des envieux. En dépit de tout il demeure un homme discipliné, sérieux, sincère d’une grande sagesse et d’une immense modestie, pour ceux qui le côtoyaient de près. Sa philosophie de la vie, ses rêves, sa croyance dans le changement fondaient tous ses espoirs.
Partir sans tambour, ni trompette, ni sirène.
Malgré le nombre des années le vent de l’oubli ne peut emporter ses pensées, ses idéaux ; ses chansons ont traversé des décennies d’histoire sans détour.
Vers les années 1984 le chanteur engagé quitte Haïti pour s’établir à New-York, mais sa santé au fil des jours devient plus fragile ; une chaine de solidarité est mise en œuvre pour récolter des fonds pour son traitement, mais il doit désormais envisager que sa mission sur terre est terminée.
Ti manno a combattu le bon combat, il a su gardé la foi en achevant sa course. Désormais la couronne de justice lui est réservée.
Son fils ainé tente de perpétuer la musique de son père, je lui souhaite un franc succès.
Crédit: Perterson HERCULE/CANAL+HAITI
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